Le cane corso séduit tout autant pour son tempérament particulièrement bien panaché que pour son apparence. Tendre et débonnaire chien de famille, très proche de ses maîtres et doux avec les enfants, gardien efficace, avec un potentiel sportif, il cumule beaucoup de qualités.

Tout en souplesse

Avec lui, tout est en effet affaire d’équilibre : il est très dynamique à l’extérieur, faisant preuve d’un entrain inaltérable que le vieil âge n’amoindrit guère, mais se montre très tranquille à l’intérieur, une fois passée une enfance un peu turbulente où mâchouiller tout ce qui traîne (voire ne traîne pas...), lui paraît passionnant. Il peut éventuellement vivre en appartement, sous réserve que ses propriétaire soient suffisamment présents, et disponibles pour lui faire bénéficier de la dépense physique dont il a besoin.

Grand amateur de cavalcades et de jeux de balle, il fait preuve en effet d’une belle énergie à canaliser. On apprend au jeune cane corso qu’il ne convient pas de sauter, pour montrer l’enthousiasme qu’il met dans tout, sur ses humains moins solides que lui. Il faut aussi le persuader, tout en lui sachant gré de sa démonstrative affection, que loger ses 40 ou 50 kg sur les genoux de son maître n’est pas ce qu’il y a de plus commode pour les soirées télé... Le cane corso est peu indépendant, et s’il apprécie le jardin, il est du genre à se planter assez rapidement devant la baie vitrée pour y guetter l’heure des câlins.

Sur l’échelle comportementale des molosses, qui peut aller de l’entêté au malléable, le cane corso fait partie des plus souples. Peu dominant et à l’écoute de ses maîtres, il s’éduque sans difficultés particulières, pourvu qu’on prenne en compte une maturité assez tardive avec une période d’adolescence un peu rebelle aux ordres. Il peut tout à fait constituer le premier chien de propriétaires engagés dans un bon programme éducatif.